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Entreprendre en temps de crise, le pari de trois Calédoniennes.

  • lechoducaillou
  • 8 nov. 2021
  • 5 min de lecture

Elles s’appellent Elijah, Lyncey et Margy, elles sont Calédoniennes et ont toutes les trois fait le choix de réaliser leur rêve, monter leur business et devenir leur propre patronne malgré les difficultés de la crise sanitaire.





13,3 %, c’est le taux de chômage en Nouvelle-Calédonie pour 2020 annoncé par l’Institut de la Statistique et des études économiques (ISEE). Un taux de chômage qui ne semble pas décroître et qui est majoritairement lié à la crise #Covid.

Alors que l’ISEE pointe du doigt ce chiffre trop grandissant et la perte de 2900 emplois, la crise sanitaire a permis à de nombreux calédoniens de se recentrer sur des valeurs essentielles de partage et de solidarité. Ces derniers ont pu prendre du temps pour eux, pour réaliser leurs rêves, leurs projets.



Si pour certains le confinement était synonyme de perte, pour Lyncey se fut le retour à ce qu’elle aimait et qu’elle avait peut-être oublié, happée par la routine quotidienne. « Grâce au confinement j'ai pu redécouvrir un univers que j'aimais étant plus jeune : le maquillage. » Une idée en entraînant une autre, « j'ai donc décidé de lancer ma propre marque : Qkwëeny Beauty ».


De son côté Elijah, a vu dans ce #confinement une opportunité. « L’entrepreneuriat était déjà un projet que j’avais en tête, et je savais que le secteur du marketing relationnel dans lequel je m’engageais n'allait affecter en rien mon travail vu que je pouvais déjà travailler de chez moi. Le confinement était le moment idéal pour se lancer. » A 20 ans, cette jeune Calédonienne est devenue sa propre patronne. Elle prend position dans un business de marketing relationnel au sein de l’entreprise Seacret.


Si Lyncey et Elijah ont eu l’idée de lancer leurs business pendant le confinement, Margy, professeure dans un lycée professionnel, a eu le temps de laisser mûrir son projet. En effet, un an auparavant, elle a eu un déclic, avec des élèves de l’atelier danse, qu’elle anime en dehors de ses cours. « J’ai beaucoup échangé avec les filles et en fait j’ai remarqué que beaucoup d’entre elles étaient encore emprisonnées dans une certaine mentalité qui faisait d’elles des victimes, et même certaines d’entre elles étaient réellement des victimes de violence psychologique et physique. Ça m’a énormément touché, je me suis beaucoup identifiée à elles…c’était un devoir pour moi de faire quelque chose à mon échelle ». Independent Gyal 2.0 s’esquisse ainsi dans l’esprit de Margy. Sa devise, « nous les #femmes aussi, nous avons cette opportunité de pouvoir créer et donner la vie, donc nous avons cette opportunité de créer notre propre vie. »


Du rêve à la réalité



Si l’idée d’un #business est bien ancrée dans l’esprit des trois calédoniennes, il faut désormais le concrétiser. Margy étant déjà bien avancée dans la réflexion de son projet elle n’a pas tardé à se lancer. « J’ai décidé de le faire pendant le premier confinement de cette année 2021, car je me suis dit que si ce n’est pas maintenant ça ne sera jamais. » En effet, la professeure souhaite lancer sa marque de vêtements Independant Gyal 2.0 avec une seule idée que la signification de sa marque soit la valeur de sa marque. Autrement dit, une toute nouvelle génération de femmes indépendantes et impactantes.

« Le projet était déjà prêt depuis 1 an et demi voire 2 ans et c’était sur le point de se lancer avant le premier confinement ». Après un faux départ, elle se retrousse les manches et en plein confinement du début d’année 2021, elle décide de faire un échantillon de test et vend ainsi des masques de sa marque IG 2.0. « Au final ça a super bien marché, les gens ont accroché, ils ont adoré et puis c’est comme ça que j’ai lancé mon petit business. » se réjouit-elle. En effet la jeune femme profite des réseaux sociaux, du bouche à oreille pour diffuser autour d’elle le nom de sa marque et les valeurs qui s’y rapportent.


Mais si le projet de Margy a commencé sur les chapeaux de roues, les aléas de la création d’entreprises étant multiple, pour Lyncey et sa marque de beauté, le démarrage est un peu plus complexe. La jeune Calédonienne est tributaire des entreprises de livraisons et transports. « La principale difficulté était de ne pas pouvoir voyager. Il est très difficile de juger les produits selon internet et ce qu'ils prétendent être à travers lui. Il y avait aussi la gestion des colis : dû aux différentes mesures et restrictions sanitaires, les transporteurs fonctionnaient plus lentement. Les colis mettaient plus de temps à être dédouanés, ce qui provoquait un ralentissement général dans l'avancée de la marque. »

Contrairement aux deux autres, Elijah travaillant sont business exclusivement grâce à

internet, elle n’a donc pas subi directement les difficultés d’une restriction #sanitaire. « Il s’agit d’une société à l’échelle international qui a déjà tout un écosystème d’entreprise mis en place, tout ce que j’ai eu à faire c’est prendre position et développer mon business en recommandant les produits. Le marketing de réseaux marche à la recommandation, ses agents sont payés à la commission et n’ont donc aucun frais de logistique. » Cependant la jeune entrepreneuse précise quand même que cette période a rendu certaines personnes plus craintives et fermés aux nouvelles opportunités qu’elle pouvait proposer avec son business. Cela n’a pas découragé la jeune femme pour autant.


L’argent étant le nerf de la guerre, il a fallu pour les trois jeunes femmes beaucoup de patience, Margy nous raconte : « il y a eu une baisse dans les ventes de mes produits car les mesures de confinement interdisaient les ventes entre particuliers. Il y a aussi le fait que les commandes des stocks prennent énormément de temps, ce qui fait attendre les clients. » Des répercussions difficiles pour sa trésorerie puisqu’elle s’autofinance, « j’utilise mon salaire tous les fins de moi pour payer mes prochaines collections et tout ce qui va avec ». Il semblerait que ce plan de trésorerie soit le plus simple lorsque tout est en confinement strict y compris les organismes d’aide à l’entrepreunariat. Les administrations étant fermées et tournant à bas régime, ajoutez à ça la période handicapante de sept mois sans gouvernement au cours de laquelle aucunes subventions ni aides ou prêt financiers n’a pu être données ; les jeunes femmes ne se découragent pas. Lyncey et Margy espèrent une réponse favorable à leurs demandes de financements afin de développer au mieux leurs activités.


Du projet personnel au projet Pays


A la question « Quels sont tes prochains projets pour ton business ? », elles nous répondent :

Elijah : « J’aimerais au travers de mon business permettre à la Société de s’installer au pays et ainsi à la Calédonie de plus s’ouvrir sur le marché international. »

Lyncey : « J'aimerais représenter encore plus le pays et toutes ses richesses à travers l'univers de la beauté. En valorisant plus particulièrement la communauté mélanésienne. »

Margy : « J’espère juste développer ma marque et impacter ma génération et celle qui me suit et voire même être connue au-delà de nos frontières. »


Développer leurs activités c’est ce qu’espèrent ces trois #Calédoniennes. Elles ont rêvé, elles le font et ce qu’elles désirent, participer elles aussi à la construction de leurs pays à leurs humbles niveaux.



Lyna. W











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